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Mon Cirque à l'Envers

Mardi 25 janvier 2011 à 19:05

Toi, toi et juste toi. J'ai envie, j'en meurs d'envie.

Je ne sais plus quoi dire, plus quoi faire pour combattre. Et je n'ai pas envie de renoncer, pas encore. Je ne veux pas rendre les armes si facilement et les déposer à tes pieds. Toi qui ne serais certainement que faire de ça. J'ai l'âme guerrière et une bataille à mener, j'ai un sacrifice à faire. Si grand sacrifice, si insoutenable. Si difficile après m'être tant approchée de cette hypnotique falaise. Le vide me donne le vertige, il me fait sourire, m'enlace et m'appelle.

Les apparences sont si trompeuses que même moi je m'y suis laissé prendre. Je m'étais trompé d'adversaire. Il n'y avait pas matière à combattre en face de moi puisque ce n'est pas toi l'ennemie. Ce n'est pas un autre Prince que j'ai rencontré. Ce n'est plus l'illusion que je dois combattre.

C'est dans ton corps que je dois plonger ma lame pour en ôter la rose. La rose que je croyais fanée, morte puis poussière. Une goutte de sang suffit pour la colorer d'encre. Une encre noire qui ne sera jamais aussi belle que les épines sont acérées. Et je continue de l'arroser, je l'abreuve de ce délicat breuvage longtemps enfermé dans une fiole indestructible. Ce ne sont encore que des mensonges et je veux que les mensonges me haïssent.

J'arracherai tes pétales pour me mettre à nu, pour enfin voir la lumière, la Vérité dans toute sa splendeur et pourrais-je croire aux Miracles ? Je combattrais ceux qui les croient jusqu'à ce que je sois terrassée.

J'aimerais croire aux Miracles mais c'est au-dessus de mes forces. Alors... Jusqu'au dernier, à la pointe de mon épée.

Mercredi 12 janvier 2011 à 23:13

Je crève d'envie de la voir. De l'admirer de nouveau, elle et ses grands yeux bleus. D'entendre encore sa voix, la faire sourire de son si beau sourire. Sa façon de se tenir, ses mimiques. Tout.

Et pourtant... Si c'était si simple... Je déteste ce petit jeu de cache-cache, je déteste devoir commencer à mentir. Je n'ai jamais caché quand j'allais voir quelqu'un et je dois désormais commencer puisqu'il ne veut pas que je la vois de nouveau. Peut-être n'aurais-je pas du lui dire la première fois mais je ne suis pas comme ça. Il fallait que ça sorte, tout simplement. Je n'aime pas dissimuler.
Alors j'essaye, de convaincre, de trouver des compromis, des excuses. Et pourtant comme je le comprends quand il me dit qu'il y a certainement quelque chose que je ne lui dis pas à propos de cette histoire.

Mais je ne veux pas parler sans savoir. Je ne veux pas dire de bêtises, annoncer que je suis amoureuse ou que j'aime sans même savoir ce qu'est réellement aimer. Sans même m'en souvenir. Je n'ai pas de choix à faire, elle n'est pas et ne sera probablement jamais mienne et je ne demande rien de plus que de pouvoir être auprès d'elle de temps en temps. Je ne demande qu'a la regarder comme une chose magnifique, qu'à l'écouter, la sentir à dix centimètres de moi, respirant presque le même oxygène. Rien de plus, tellement rien de plus.
Et c'est si pathétique tout ça. C'est si pathétique d'adorer alors que l'on ne connaît même plus l'amour. C'est si ridicule d'adorer alors que je ne suis même pas l'une de ses plus proches amies. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment et je ne verrais aucun intérêt à me questionner, à chercher des réponses là où il n'y en a pas. C'est comme ça et voilà tout.

Je souffre quand j'imagine renoncer à elle. Je souffre lorsque j'imagine qu'elle pourrait couper les ponts par amour pour sa petite amie jalouse. Et pourtant je ne l'envie pas. Je suis dénuée de ce sentiment et c'est très bien comme ça. Je comprendrais qu'elle le fasse. Cela voudrait dire alors qu'elle tient à elle et ce serait tellement joli, comme dans un livre que l'on parcoure ou comme dans une peinture qui nous émeut.

Et moi je voudrais tous les jours pouvoir m'extasier au musée.

Lundi 10 janvier 2011 à 23:40

Profite... Profite bien de ces derniers mots. Regarde bien ce garçon que tu n'auras jamais. Rage bien sur ces mots et sur cette chose que j'ai que tu n'auras jamais. Tout ce que la nature m'a donné que toi tu n'as pas. Jalouse. Juste ce sentiment terriblement humain et terriblement pathétique d'envie. C'est ce qui perd les hommes. Envie moi ce garçon, envie moi la beauté, envie moi l'intelligence, envie moi la volonté, envie moi la prose. Envie tout ça et pourri. De l'intérieur comme un fruit tombé trop tôt de l'arbre pour ne pas connaître l'épanouissement.

Parce que tu ne sais pas, tu ne sauras jamais je crois ce qu'est l'Amour. Se donner entièrement à l'autre sans attendre en retour un reflet de son propre égoïsme. Parce que tu n'as encore pas assez évolué pour avoir ce niveau de conscience. Parce que ton esprit étriqué ne conçoit pas un monde en dehors du tiens. Parce que tu te bornes à la vision de tous, parce que tu préfères te voiler la face, fermer les yeux. Tu n'es pas né. Pas encore. Et pourtant je te souhaite de naître, je te souhaite de comprendre un jour. Il n'y a rien de pire que d'être avorté, de ne pas finir son développement assez tôt pour saisir.

Parce que son sentiment est pur et que tu crois pouvoir le souiller. Parce que mon sentiment l'est également et tu crois pouvoir le tâcher de ta crasse nauséabonde. C'est trop immaculé, trop beau pour toi. Le mensonge n'a pas sa place entre nous et peut-être que d'avoir trop craché tu ne le sais pas. Essuies ta bouche, ôtes cette terre de tes lèvres mais n'essaye pas de la faire manger aux autres. Garde-la pour toi, complais-toi dedans.

Tu n'es pas, j'écris cet article au Néant, pour te dire au revoir. Un salut au vide. Un goodbye dans le rien.

Plus jamais tu n'auras accès à la beauté de mes sentiments, de nos sentiments. Tu aurais pu y goûter de loin, tu t'es sabordée.

 

Envie.

 

Lundi 10 janvier 2011 à 23:38

 

Brouillard, je flotte, je flotte jusqu'à ce lieu. Je me perds, les fées dans les oreilles. Encore un espoir déçu. Perdue ici, je veux partir et tu n'es pas là. Tu l'avais pourtant cherché.

Un demi-tour, les corbeaux volent au dessus de moi. Le ciel est blanc, blanc comme le brouillard. Couvert de nuages, le vent souffle.

Pourtant cette fois tu es là. En vrai. Ce ne sont plus des mots derrière une vitre d'irréel, ce ne sont plus des représentations faussées qui ont disparues, qui ne seront jamais plus. C'est réellement, vraiment toi.

Et je crois que plus je m'approche et plus mes yeux s'ouvrent. Je n'ai encore jamais vu une aussi belle chose.

Sa peau que des mots trop couramment utilisés ne pourraient décrire, ne pourraient décrire comme je l'ai ressenti. Quelques tâches brillantes ça et là, les mêmes que moi. Et tes yeux, ceux pour qui mon cœur fait des bonds. Pour qui il bat, ces yeux qui me donnent envie de m'ouvrir la poitrine et en extraire l'inconnu. Je ne veux pas de ça, irrémédiablement attirée par la lumière, j'avance.. Je ne suis pas un papillon, les jolies choses ne m'intéressent pas, les feux du ciel m'étourdissent et je n'en veux pas. Garde ça pour toi, garde que ta voix plonge dans mes entrailles, tais-toi. Ne parle plus, ignore-moi.

Suis, je suis si proche et pourtant si loin, je sens ton odeur près de moi, j'observe tes longs doigts fins de mes gigantesques yeux verts et artificiels d'animal apeuré. Il n'est plus là le faux, il n'est plus là le robot, il est avec toi, pendant que tu conduis. Et tout cela m'attire, et tes doigts si fins encore, et ta voix encore.

Et je déteste ça, et je déteste douter, et je déteste y penser, et je déteste être asservie, et je crois que ce n'était pas la meilleure des choses à faire que de plonger à pieds joints dans les méandres de lieux que je connais pas. Et m'y perdre, encore. J'ai perdu le fil d'Ariane, cette fois c'est peut-être ton fil à toi comme une toile d'araignée. Inexorablement.

Lundi 10 janvier 2011 à 23:35

On m'a dit que j'avais l'air en forme. Que j'avais bonne mine et que si j'avais minci, j'avais l'air mieux. Que mes jambes étaient plus galbées, plus fines. J'étais heureux de revenir triomphant ici. J'espère continuer. J'espère que ce que je fais va continuer de me plaire pour que j'ai toujours envie d'y aller. J'espère qu'elle va se tenir éloignée de moi le plus possible pour que je continue d'avoir l'air en forme. J'espère que je vais me nourrir assez pour continuer de me muscler finement. J'ai un peu de mal mais j'ai réussi à remanger un petit-déjeuner le matin. C'est peut-être hypocrite finalement parce que je sais que je n'ai jamais grossi en mangeant le matin mais ici le but n'est pas de grossir (je ne suis pas en sous poids) mais d'avoir suffisamment de choses dans le corps pour soutenir la charge d'activités que j'ai à la journée.

J'aime retrouver cette sensation. Avant de tomber malade, le petit-déjeuner était mon repas préféré. Je vivais encore chez lui et je me levais la première. Je préparais tout, avec toutes les catégories d'aliments pour que ce soit équilibré car je n'ai jamais su manger quelque chose trop gras, trop sucré ; pas équilibré au petit-déjeuner et c'était bien. Je mangeais dans le calme, parfois quand j'avais cours plus tard, il était levé et nous discutions. Je prenais mon vélo puis j'allais jusqu'à la gare. Ce lycée que j'aimais tant et où j'ai compris que moi aussi je pouvais être quelqu'un et pas seulement la fille du fond que personne ne remarque.

C'est un peu la même chose aujourd'hui sauf que je vis seul mais j'aime toujours autant cette sensation de me dire que ma journée m'appartient, que j'apporte du carburant à cette machine que représente mon corps à mes yeux. Machine infaillible qui doit suivre même lorsque c'est difficile

Je veux que tout me réussisse, comme avant. Je veux réussir. Être quelqu'un, avoir la vie que je veux et surtout, je crois que c'est le plus important ; m'en donner les moyens. Je ne veux plus subir certaines choses, je ne veux plus assister à certaines choses. Il faut que cela bouge.

Hier j'ai passé une audition pour obtenir le premier rôle d'un court-métrage diffusé sur France 2. Je n'en dis pas plus pour l'instant mais je croise les doigts en attendant une réponse favorable dans deux semaines. Pas trop d'espoir car sinon plus dure est la chute.

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