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Mon Cirque à l'Envers

Samedi 28 juillet 2012 à 2:34

Je ne sais pas si je regrette ou non. Parfois oui, peut-être en comparaison de ce que je vis maintenant. Je me demande si j'aurais du garder la "sécurité".  Étais je vraiment en sécurité d'ailleurs ou n'était-ce qu'une illusion ? J'ai senti le vent tourner alors j'ai préféré fuir. J'ai toujours trouvé ça ridicule ces histoires de carapace. Tout le monde veut te coller une carapace sur la tronche, comme si nous avions tous besoin d'être protégé.

Je crois que je n'ai pas besoin d'être protégé. Je préfère être à vif. La chair à découvert. On prend les coups de plein fouet, on sent résonner la douleur jusqu'au fond de ses tripes et sur le moment, je pense que je veux juste que ça s'arrête. Pourtant j'aime faire face à cette sourde douleur de vivre. Je crois que j'aime. C'est quoi aimer quelque chose ? Est-ce que c'est désirer cette chose, en rêver la nuit, se dire qu'on serait beaucoup plus heureux en la possédant et faire durer ce sentiment ? Ou est-ce que ça peut être comme un caprice ? Aime t-on vraiment de manière capricieuse ?

C'est peut-être juste que je suis égoïste. Certainement. J'ai pas l'impression de ne pas avoir tenu à toi pourtant. Je crois que je tiens encore à toi d'une certaine manière, malgré tout ça, malgré nos cris, nos insultes, nos coups, nos pleurs. C'était peut-être ça le truc. Malgré tout on a tenu le coup, c'était l'habitude ou est-ce que c'était plus profond que ça ? Je ne veux pas me bercer d'illusions. Je ne veux pas noircir nos souvenirs pour me persuader que c'était mal et que ça n'a jamais été quelque chose de beau. Je préfère souffrir de voir ce que c'est devenu qu'être plus heureuse en me mentant à moi-même.

Aujourd'hui je ne sais pas. Je doute.  Énormément . Je n'avais plus douté depuis si longtemps. Je cherche la raison. Pourquoi est-ce que je doute. Quelle épine est fichée en moi et quand m'a t-elle poignardé ? Il ne m'a jamais donné à douter de lui alors maintenant je devrais penser d'une autre manière. J'ai envie de me dire que c'est parce que c'est différent que désormais j'ai peur que l'on se moque de moi. Qu'il se moque de moi. Pourtant je sais que ce n'est pas différent. C'est juste le début.

C'est si beau les débuts, alors je recommence à l'infini pour ne jamais finir. Actuellement, je ne suis sure de rien. J'ai du mal à marcher et je n'ai pas de béquille. Je n'ai plus de béquille. Je me sentais seule et c'est pour ça que je suis partie. C'est pour ça que je me suis réfugié dans ses bras. Pourtant... Pourtant je me sens si seule cette nuit.

Et toutes les autres aussi.

 


Samedi 14 juillet 2012 à 23:28

 Et tout redeviendra comme avant.

Je n'ai jamais pensé que tu mourrais mais pas une seule seconde je n'ai entrevu ton départ. Que tu puisses partir, nous qui étions si forts ensembles, c'était inimaginable. Tes visites me font peur et me ravissent en même temps. 

Trop courtes. Toujours trop courtes. Quand enfin je me dis que tu vas rester, tu t'enfuis de nouveau.

 


Je rêve de violence, cette énergie déborde et m'anéanti. Je veux des choses folles, je veux, je veux, vouloir. Mes anciens démons m'assaillent et pour y parvenir alors tu devrais revenir. C'est un tout, si je le fais tu reviendras. Forcément. Tu m'aideras comme personne ne m'aidera jamais. Je plongerais à pieds gens dans cet abîme immonde, aux milles créatures perverses et peut-être m'y trouverais-je bien. Méduse parmi le limon, parmi vous, vous qui semblez si atroces.

Atroces et si pathétiques. Et quel pouvoir j'aurais alors. Je serais lumineuse et vous viendrez vous empoisonner à mon contact. Je vous caresserais de mes perfides filaments jusqu'à ce que vous n'en puissiez plus. Je prendrais tout. Et quand je remonterais vers la surface, vers des lieux plus purs, ce sera la même chose.

L'attirance, ce si bel attrait, une danse envoûtante et maudite.

Je sais que je ne t'ai pas trouvé. Toi qui m'entraîneras. Toi qui me suivras dans mon asile pour mieux t'y terrer. Qui me poursuivra de ton implacable folie comme la mienne t'appellera ! Irrésistiblement. 

Je te veux pour le pire et rien que le pire. Mais où te caches-tu ? Quand m'apporteras-tu la vie un bref instant ? Juste une seconde durant laquelle je saurais. Tout par cent, par mille, décuplé, je saurais que je suis en vie et je n'aspirerais qu'à une chose ; que tu me la reprennes. Que ton esprit s'anéantisse au contact du mien. Un plongeon fatal.

Je te cherche encore. Inlassablement. C'est une vieille boîte à musique qui joue toujours le même air. Encore. Encore et encore.

Attends-moi...

 

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