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Mon Cirque à l'Envers

Vendredi 4 février 2011 à 23:59

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Je ne sais pas quoi faire ; j'ai eu une semaine pour réfléchir mais je ne sais pas vraiment si j'ai eu la tête à ça justement cette semaine après le rude coup que j'ai ramassé. Je n'ai pas pu penser à une solution de rechange puisque ce n'était pas envisageable pour moi. Qu'est-ce qu'il me reste ? Si j'arrête la fac je n'ai rien. Rien de plus qu'un bac, un bep, essayer de travailler ? Me retrouver dans un job purement alimentaire qui ne me plaira certainement pas ? Encore faut-il que je sois prise et ça ce n'est pas gagné vu l'échec retentissant de l'année dernière. J'ai peur, terriblement peur. Je ne vois pas de sortie, seulement des culs de sac. Comme si on avait éteint la lumière qui me guidait.

Putain j'étais si bien, je ne sais pas si j'étais heureuse mais ça allait quoi. J’avançais. C'est exactement ça, j'avais l'impression d'avancer, chose qui ne m'était plus arrivée depuis si longtemps que je me disais que ce n'était pas si terrible. Je me voyais bien dans ce cursus. Continuer d'avancer en menant ma petite vie, en apprenant, peut-être que je n'aurais pas atteint le bonheur comme ça mais c'était une routine rassurante, suffisamment pour que j'arrête de me faire autant de mal. Alors pourquoi merde ? Je ressens ce sentiment d'injustice, encore ce putain de sentiment. Pourquoi ne peut-on pas me laisser au moins ça ? J'ai pas demandé l'extase, j'ai pas demandé l'impossible, juste que l'on me laisse ce putain de répit encore un peu de temps. Encore un peu avant de m'éteindre, avant la date fatidique. Si je ne peux pas avoir le feu d'artifice, que l'on me laisse au moins cette étincelle dans la nuit.

Non. Non et non. Je ne sais pas qui m'en veut mais bordel, je serais capable d'une violence extrême en face de la chose qui me fait ça. En face de ce truc qui joue à ça. Et si c'était moi-même qui m'étais créée cette vie ? Qui me créais ces échecs ? C'est moi que je dois anéantir pour avoir enfin un peu de repos ? Je retourne au fondement de mon problème, ce désintérêt grandissant pour ce que l'on appelle la vie.

 

Je ne sais pas vers qui me tourner... Des connaissances (amis ?) me disent que je dois continuer. Que je dois au moins participer à ce deuxième round, au moins essayer avant de renoncer. Moi je ne me sens pas capable de mener ce second combat. Comment pourrais-je assurer les rattrapages du premier semestre en plus des partiels du second alors que je n'ai même pas été fichue de réussir là ? Moi qui pensais que j'avais bien fait, j'ai assisté à tous les cours, j'ai été attentive, j'ai écouté, j'ai révisé. Ok on va être honnête, peut-être que je n'ai pas assez révisé mais qu'est-ce qu'il fallait que je fasse ? Que j'apprenne par cœur ? On me demande quoi au juste ? C'est ça que je ne comprend pas. J'aimerais savoir ce que l'on me demande, ce que l'on attend de moi. Je veux savoir où j'ai péché.

La vie me fait peur. Je n'en veux pas. Je ne veux pas de tout ces doutes, toutes ces incertitudes. Je ne veux pas de cette immensité même pas masquée. Je voudrais que l'on me rende le brouillard. Je préfère tâtonner dans ce que je ne vois pas et parfois tomber sur de jolies choses. Je ne veux pas voir, je voudrais que l'on me rende aveugle de nouveau.

Je veux hurler et que le brouillard m'enveloppe. Qu'il me porte, me caresse, brouille ma vue et ma vie, je veux qu'il s'engouffre dans mes poumons et m'étouffe. Je veux dire adieu à tes yeux en même temps qu'au reste. Je veux me débattre et chuter, me relever et ne rien discerner, courir jusqu'à ne plus sentir mes jambes, la tête dans les nuages, le cœur au bord des lèvres et vomir le démon qui sommeille au creux de mes entrailles. Tuer l'Ange, l'arracher de mon corps enfin.

 

Goûter au répit. Si seulement...

Mercredi 2 février 2011 à 13:03

Si las, si fatigué. J'ai échoué encore une fois. Je parle bien peu de la vie matérielle ici. Je m'exprime surtout en sensations, en ressenti mais je crois qu'il sera difficile de comprendre si je ne passe pas dans le monde réel pour une fois. Peut-être que... Je n'ai pas eu mon premier semestre. Une nouvelle fois qui est pourtant une première. Je pensais avoir travaillé. Je pensais pouvoir réussir, je pensais ne pas avoir besoin de saboter moi-même mon travail comme c'est chaque fois le cas pour éviter les déceptions.

Je crois que c'est tout ce qui est capable de me transpercer. Les études, l'école, l'intelligence. Cela a toujours été mon point faible, le sujet sur lequel je suis incapable de faire l'indifférent. C'est une si grosse gifle. Ça fait si mal de se rendre compte que l'on est capable de rien. Qu'ai-je vraiment réussi depuis ma naissance ? Je ne brille en rien... Je n'ai jamais été jusqu'aux concours officiels lorsque j'étais miss (trop petite), je n'ai pas eu le premier rôle de ce casting, je ne suis qu'un bien piètre modèle photo, je n'ai qu'un bac de merde, je ne sais même pas faire un raisonnement simple ni être remarquée en société, je viens d'échouer lamentablement dans quelque chose que je pensais réussir et mes relations sociales ne me procurent rien. Pas un sursaut, électrocardiogramme plat. Je ne suis pas un génie de la plume, je n'ai pas une voix magnifique, on peut même dire qu'elle est pourrie.

 

Je n'ai plus une tune. La seule chose que je sais faire à peu près correctement c'est... Rien je crois. Je cherche et je ne trouve pas. Même voler je le fais mal ou bien approximativement. Il va pourtant falloir, j'ai été incapable de trouver un travail l'été dernier. J'ai postulé dans plus de 30 magasins, j'ai envoyé des lettres, des CV et rien. Rien, rien rien. Qu'est-ce que je peux faire ? Même faire la pute ça ne marcherait pas. Pas assez jolie, pas assez charmeuse, que dalle rien.

 

Il me reste le passage sous un bus mais même ça dans le passé j'ai réussi à la rater. J'ai raté ma sortie lamentablement et j'ai peur de la rater de nouveau. Suicide inconscient, vrai geste, loupés.

 

Je crois que l'on a brisé mon pendentif et que tous ses fragments se sont éparpillés dans le vent. Je crois que je me coupe a ses minuscules éclats de verre et que plus jamais je ne pourrais les extraire de ma chair. J'ai mal et personne ne peut rien faire pour moi, pas même cet autre moi qui ne croit pas.

Mardi 25 janvier 2011 à 19:05

Toi, toi et juste toi. J'ai envie, j'en meurs d'envie.

Je ne sais plus quoi dire, plus quoi faire pour combattre. Et je n'ai pas envie de renoncer, pas encore. Je ne veux pas rendre les armes si facilement et les déposer à tes pieds. Toi qui ne serais certainement que faire de ça. J'ai l'âme guerrière et une bataille à mener, j'ai un sacrifice à faire. Si grand sacrifice, si insoutenable. Si difficile après m'être tant approchée de cette hypnotique falaise. Le vide me donne le vertige, il me fait sourire, m'enlace et m'appelle.

Les apparences sont si trompeuses que même moi je m'y suis laissé prendre. Je m'étais trompé d'adversaire. Il n'y avait pas matière à combattre en face de moi puisque ce n'est pas toi l'ennemie. Ce n'est pas un autre Prince que j'ai rencontré. Ce n'est plus l'illusion que je dois combattre.

C'est dans ton corps que je dois plonger ma lame pour en ôter la rose. La rose que je croyais fanée, morte puis poussière. Une goutte de sang suffit pour la colorer d'encre. Une encre noire qui ne sera jamais aussi belle que les épines sont acérées. Et je continue de l'arroser, je l'abreuve de ce délicat breuvage longtemps enfermé dans une fiole indestructible. Ce ne sont encore que des mensonges et je veux que les mensonges me haïssent.

J'arracherai tes pétales pour me mettre à nu, pour enfin voir la lumière, la Vérité dans toute sa splendeur et pourrais-je croire aux Miracles ? Je combattrais ceux qui les croient jusqu'à ce que je sois terrassée.

J'aimerais croire aux Miracles mais c'est au-dessus de mes forces. Alors... Jusqu'au dernier, à la pointe de mon épée.

Mercredi 12 janvier 2011 à 23:13

Je crève d'envie de la voir. De l'admirer de nouveau, elle et ses grands yeux bleus. D'entendre encore sa voix, la faire sourire de son si beau sourire. Sa façon de se tenir, ses mimiques. Tout.

Et pourtant... Si c'était si simple... Je déteste ce petit jeu de cache-cache, je déteste devoir commencer à mentir. Je n'ai jamais caché quand j'allais voir quelqu'un et je dois désormais commencer puisqu'il ne veut pas que je la vois de nouveau. Peut-être n'aurais-je pas du lui dire la première fois mais je ne suis pas comme ça. Il fallait que ça sorte, tout simplement. Je n'aime pas dissimuler.
Alors j'essaye, de convaincre, de trouver des compromis, des excuses. Et pourtant comme je le comprends quand il me dit qu'il y a certainement quelque chose que je ne lui dis pas à propos de cette histoire.

Mais je ne veux pas parler sans savoir. Je ne veux pas dire de bêtises, annoncer que je suis amoureuse ou que j'aime sans même savoir ce qu'est réellement aimer. Sans même m'en souvenir. Je n'ai pas de choix à faire, elle n'est pas et ne sera probablement jamais mienne et je ne demande rien de plus que de pouvoir être auprès d'elle de temps en temps. Je ne demande qu'a la regarder comme une chose magnifique, qu'à l'écouter, la sentir à dix centimètres de moi, respirant presque le même oxygène. Rien de plus, tellement rien de plus.
Et c'est si pathétique tout ça. C'est si pathétique d'adorer alors que l'on ne connaît même plus l'amour. C'est si ridicule d'adorer alors que je ne suis même pas l'une de ses plus proches amies. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment et je ne verrais aucun intérêt à me questionner, à chercher des réponses là où il n'y en a pas. C'est comme ça et voilà tout.

Je souffre quand j'imagine renoncer à elle. Je souffre lorsque j'imagine qu'elle pourrait couper les ponts par amour pour sa petite amie jalouse. Et pourtant je ne l'envie pas. Je suis dénuée de ce sentiment et c'est très bien comme ça. Je comprendrais qu'elle le fasse. Cela voudrait dire alors qu'elle tient à elle et ce serait tellement joli, comme dans un livre que l'on parcoure ou comme dans une peinture qui nous émeut.

Et moi je voudrais tous les jours pouvoir m'extasier au musée.

Lundi 10 janvier 2011 à 23:40

Profite... Profite bien de ces derniers mots. Regarde bien ce garçon que tu n'auras jamais. Rage bien sur ces mots et sur cette chose que j'ai que tu n'auras jamais. Tout ce que la nature m'a donné que toi tu n'as pas. Jalouse. Juste ce sentiment terriblement humain et terriblement pathétique d'envie. C'est ce qui perd les hommes. Envie moi ce garçon, envie moi la beauté, envie moi l'intelligence, envie moi la volonté, envie moi la prose. Envie tout ça et pourri. De l'intérieur comme un fruit tombé trop tôt de l'arbre pour ne pas connaître l'épanouissement.

Parce que tu ne sais pas, tu ne sauras jamais je crois ce qu'est l'Amour. Se donner entièrement à l'autre sans attendre en retour un reflet de son propre égoïsme. Parce que tu n'as encore pas assez évolué pour avoir ce niveau de conscience. Parce que ton esprit étriqué ne conçoit pas un monde en dehors du tiens. Parce que tu te bornes à la vision de tous, parce que tu préfères te voiler la face, fermer les yeux. Tu n'es pas né. Pas encore. Et pourtant je te souhaite de naître, je te souhaite de comprendre un jour. Il n'y a rien de pire que d'être avorté, de ne pas finir son développement assez tôt pour saisir.

Parce que son sentiment est pur et que tu crois pouvoir le souiller. Parce que mon sentiment l'est également et tu crois pouvoir le tâcher de ta crasse nauséabonde. C'est trop immaculé, trop beau pour toi. Le mensonge n'a pas sa place entre nous et peut-être que d'avoir trop craché tu ne le sais pas. Essuies ta bouche, ôtes cette terre de tes lèvres mais n'essaye pas de la faire manger aux autres. Garde-la pour toi, complais-toi dedans.

Tu n'es pas, j'écris cet article au Néant, pour te dire au revoir. Un salut au vide. Un goodbye dans le rien.

Plus jamais tu n'auras accès à la beauté de mes sentiments, de nos sentiments. Tu aurais pu y goûter de loin, tu t'es sabordée.

 

Envie.

 

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