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Mon Cirque à l'Envers

Mercredi 16 février 2011 à 2:00

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Vide. Je me sens vide. Atrocement vide. Je ne sais pas si c'est pour ça que j'ai enchaîné deux semaines de crises et de vomissements mais chaque fois que je pense avoir enfin touché le fin fond du néant, je me rends compte qu'il y a encore un palier. Où cela s'arrêtera t-il ? Plus j'avance et moins je trouve de sens à ma vie et à la vie en général.

J'ai eu le détail de mes notes et cela m'a remonté le moral sur le coup. En réalité je n'ai pas foiré énormément de matières. Juste deux qui sont largement rattrapables et je pensais, belle illusion, que c'était reparti pour quelques mois de tranquillité. En réalité non et je ne sais pas pourquoi. Je retombe dans un état végétatif. Je me traine péniblement jusque la fac, je n'éprouve aucun plaisir à voir du monde, aucun plaisir en achetant quelque chose (et pourtant comme je me console souvent comme ça), aucun plaisir à être ici, aucun plaisir à lire, à jouer, plus envie d'aller courir ou de faire du sport, de parader, de faire la belle, de me battre, de la voir.

Même ça. Je savais que cela arriverait, à un moment ou à un autre mais pas si tôt. Depuis la dernière fois, depuis je ne sais pas. Elle ne me fait plus rien. Et comme si mon esprit voulait encore se raccrocher à quelque chose qui puisse le faire vivre je rêve d'elle. Mais je m'en fiche... Mais ce n'est plus qu'une ombre grise parmi le reste. Finie la tâche de couleur qui me sautait au visage. Fini les jambes qui tremblent et le coeur qui bat. Finie l'envie d'avoir de ses nouvelles. Peut-être que j'éprouve une vague tristesse en pensant à ces émotions perdues, peut-être que mon orgueil est blessé parce que j'ai l'habitude que l'on me court après mais c'est tellement dérisoire. Tellement dérisoire ces petites épines. Pourquoi pas autre chose qui me fasse réellement ressentir ?

Je n'éprouve plus l'envie d'être ici. Si je reste comme ça, comment peut-on vivre de cette manière ? Comment peut-on comprendre ? Je ne sais pas le dire, je n'ai pas de mots à mettre dessus, je sais juste que c'est vain et que ce mot "vain" sonne comme l'éternité à mes oreilles. Il s'étire au delà du raisonnable et je ne crois pas que beaucoup de personnes pourraient parcourir indéfiniment ce couloir sans sombrer dans la folie.

Je me demande ce qu'il me reste aujourd'hui et je ne trouve pas. Je désespère et je ne suis même pas déchirée ce soir, rien n'est violent bien au contraire c'est tellement doux. C'est le bruissement des feuilles avant la tempête. C'est un désespoir silencieux et des larmes raffinées. J'aimerais réellement partir. Cela fait tellement longtemps. Je voudrais pouvoir la donner cette vie. La donner à quelqu'un qui saura quoi en faire et ne plus m'encombrer de tout cela. Je ne comprends pas pourquoi on m'a donné cette si grande responsabilité, moi qui n'aurait eu besoin que de la vie d'un éphémère.

J'aurais voulu m'éteindre après avoir brillé de milles feux. J'aurais voulu tomber après avoir virevolté. J'aurais aimé vivre vraiment en ayant pleinement conscience que c'était un cadeau formidable.

Cette nuit j'aimerais juste fermer les yeux et ne plus les ouvrir. Plonger dans cette forêt que je connais si bien, lever mes yeux vers les étoiles et me dire que tout ira bien désormais, que je suis chez moi et que plus rien n'a d'importance. Si seulement, si seulement je pouvais vaciller, tout doucement, m'épuiser si calmement, m'évanouir et m'étioler puis disparaître dans un souffle. Sans larmes, sans adieux,

comme si tout n'avait été qu'un mauvais rêve...

Par Olivia. le Mercredi 16 février 2011 à 18:51
J'aime vraiment ton style. Bref, si je peux me permettre qui est "elle" ? Et ... ne te décourage pas, il y'a surement un solution : soit le temps, soit une aide objective style psy. Tu ne peux pas rester comme ça, te sentir si mal, garder ces pensés un peu obscures. Accroches-toi !
Par Caducee le Mercredi 16 février 2011 à 20:38
Je comprends bien cet état, et je ne sais que faire pour l'arrêter quand il me prend.
Alors va dans ta forêt, évade toi dans ta tête, et reprends des forces là-bas.
La vie d'ici vaut la peine d'être vécue, je t'assuez.
Par Black-Circus le Jeudi 17 février 2011 à 6:29
Olivia : merci beaucoup, je n'écris plus autant qu'avant alors je ne suis jamais vraiment satisfaite de mes textes mais tant qu'ils font passer ce que je ressens, je crois que cela me convient... Elle... Elle c'est celle qui faisait trembler mes jambes et battre mon cœur mort.

Caducee : je crois que le jour où enfin j'oserai reposer dans ma forêt sera le plus beau de ma vie. J'aimerais tant voir ce qu'il y a à vivre ici. Je me sens comme aveugle lorsque l'on me certifie qu'il existe de bonnes choses...
Par Olivia. le Jeudi 17 février 2011 à 16:01
Que s'est-il passé avec Elle ?
Sans offence, c'est juste parce que j'ai peur d'un quiproquo ... Tu es lesbienne ? (si oui, je n'ai rien contre les gays au contraire, cest pcq j'ai peur d'un putain de quiproquo et qu'à la fin je ne comprenne rien ^^)
Par Olivia. le Jeudi 17 février 2011 à 16:03
Ou "Elle" est une personification ?
Ou autre chose ?
Par Black-Circus le Jeudi 17 février 2011 à 20:40
Le problème étant que justement il ne s'est jamais rien passé. Juste des mots... Rien de physique.

Je pense n'être rien... Si on se réfère à la définition je ne suis pas lesbienne non, pourtant force est de constater qu'elle avait semble t-il éveillée des choses en moi, chose que rien d'autre n'avait pu faire jusque là, pas même mes petits amis successifs.
 

Pleurer un éclat









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