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Mon Cirque à l'Envers

Mardi 8 février 2011 à 1:13

Je ne sais pas si j'ai déjà ressenti ça. C'est dur de comparer la tristesse, on croit toujours être au plus mal.

La vie me semble si vaine, si futile. Je pensais être capable de sortir aujourd'hui, un petit rien, un petit défaut et non... L'envie n'est de toutes façons pas présente, la motivation non plus. Je suis perdu dans un abîme et j'aimerais y mettre fin. Comme si ce dernier échec n'avait fait que ressusciter mon désintérêt pour le monde. J'ai pu me voiler la face, avoir l'impression que ça allait bien mais si ça allait si bien que ça, comment se fait-il que je puisse retomber si bas si facilement ?

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Je voudrais partir, je rêve si souvent de cette forêt. Cet endroit me vient si souvent, ces images sont si réelles et je les ai contemplées tant de fois. Et je m'y suis sentie si bien. Mais où est-il ? Est-ce une nouvelle chimère ? Est-ce que ma place est là-bas ? J'aurais envie de croire que je dois partir pour trouver cet endroit mais s'il n'existait tout simplement pas ? Si j'avais l'esprit trop délirant pour y croire ? J'aimerais tellement pourtant. Mais ce ne sont que des fantasmes, ceux que l'on trouve dans les livres, l'animation, les films, en aucun cas la réalité.

Alors peut-être est-ce la réalité que je devrais fuir. Si ma place est ailleurs, dois-je avoir le courage de renoncer à ce que j'ai de plus cher pour y parvenir ? Mais qu'ai-je de plus cher ici ? Est-ce notre vie le prix le plus lourd à payer pour cet ailleurs ? Et si je me fourvoie et que ce n'est pas ça du tout ?

 

Je le sens pourtant cet ailleurs, au fond de moi. Je la vois cette nuit, je m'en souviens de ces arbres, de ces présences apaisantes.

 

Toutes mes larmes ne peuvent rien y faire, tous mes cris ne provoquent aucune réponse. Ces nuits où j'ai l'impression de toucher au but et où je sais que personne ne m'entend. Ces nuits qui me laissent le parfum amer de la nostalgie. On a détruit ma maison, on m'a pris ma couche et on a brûlé les miens.

Je voudrais rester là toujours et assister au déclin de mon havre, mourir avec lui, disparaître moi aussi mais je suis là, impuissante à la poursuite de mon rêve perdu. Désespérée par l'abandon. Je supplie chaque jour, je ne sais qui, je ne sais quoi. J'implore que l'on me laisse rentrer chez moi et que l'on arrête de me torturer mais mes lamentations se perdent dans la cacophonie du monde.

 

Je veux juste... Je veux juste que l'on me laisse rentrer chez moi.

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Pleurer un éclat









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