blackcircus

Mon Cirque à l'Envers

Mercredi 30 mars 2011 à 3:46

J'ai fui parce que je n'étais pas assez forte, j'ai fui parce que je n'avais plus rien à faire là-bas et que j'ai du mal à m'avouer que c'était l'une de mes motivations.

Je redoutais la brûlure de ton indifférence alors ça aussi je le fuyais. On ne peut pas fuir indéfiniment et j'aurais préféré continuer à te voir sans que tu le sache. Sans que tu te retourne pour savoir que j'étais là et mes yeux te suivaient avec nostalgie. Et finalement j'aimerai que tu puisses lire tous ces mots même si peut-être cela paraît démesuré.

En réalité je continue de penser à toi. Episodiquement. Moins souvent qu'avant. Tes joyaux ne dansent plus dans ma tête, ta voix n'y résonne plus ou le moins possible. J'ai perdu ton parfum mais ton image surgit parfois. En pensée et parfois réellement. Et je pensais que j'étais guérie bien avant de ne plus avoir le droit de demander à te voir. J'ai constaté ma défaite. Je n'ai pas mis le genou à terre mais c'était déjà trop.http://www.tomvezo.com/db_images/printthumbs/Hallelujah.jpg

Comme toujours, comme à chaque fois je n'ai même pas eu besoin de croiser tes yeux pour ça. L'indifférence est bien pire. Je n'ai plus qu'à m'accrocher aux branches, me dire que de toutes façons ce regard j'avais déjà du mal à le capter quand j'avais le plaisir de pouvoir venir te saluer, effleurer ton bras et tes joues alors pourquoi ce serait différent maintenant ? Tu n'as pas levé la tête. Peut-être m'avais-tu remarqué de loin, mes talons qui claquent fièrement sur le sol, la tête haute, droit devant. Moi je t'ai vue mais j'ai préféré ne pas te voir. J'ai réagi comme toujours, tu as réagi comme toujours. J'ai levé le menton et j'ai regardé au loin pour ne pas que tu crois que ta présence m'indisposait. A vrai dire parce que tu n'étais rien à mes yeux comme je n'étais rien aux tiens.

C'est pourtant de toi que je parle et à toi que je pense. Tu es là cette nuit aussi et je ne viendrais pas te parler. Pas plus que les autres nuits, pas plus que les journées, pas plus que lorsque tu me montres que tu es là par quelques petits signes dont je ne connais pas la signification. Peut-être es-tu finalement perfide.
Ton poison s'est insinué en moi. Je n'ai pas succombé mais il est là. Pour combien de temps encore je ne sais pas. Tu es passée à côté de moi et mon coeur s'est mis à battre, mes jambes se sont mises à trembler et tu n'as pas levé les yeux. Tu ne m'as pas jeté un regard. Rien. Je croyais que c'était fini et je combattrais jusqu'à ce que cela le soit.

Je ne peux pas m'agenouiller même si au fond je reconnais que ça me manque. Je ne peux pas capituler parce que c'est ridicule et que j'ai envie de croire que peut-être tu pense aussi parfois à moi. Je ne veux rien savoir, j'ai tellement vécue comme ça autrefois. J'ai tellement vécue autre chose par la suite.

Je ne veux plus te voir et j'ai fixé mon Destin en toi. C'est peine perdue puisque je le sais, cela ne me sauvera pas. Parce que je n'y ai jamais crue et que je n'y croirais jamais. J'aurais pourtant envie mais remettre le futur de sa vie entre les mains d'une inconnue c'est pure folie.

Je ne t'aime pas mais j'aurais pu t'aimer. Je ne suis pas amoureuse mais j'aurais pu l'être.

Je pense tellement à toi et j'ai tellement envie que tu reviennes. Tellement envie que tu reviennes pour t'envoyer au Diable avec toute la violence ou l'indifférence dont je suis capable. J'ai pensé aux sorts, aux philtres et je sais qu'il ne faut pas que je fasse ce que je n'aimerais pas que l'on me fasse. Tout ce que je pourrais faire désormais c'est faire en sorte que ta présence ne me fasse plus rien mais certainement pas que tu reviennes parce que ce serait mauvais.
Et pourtant.

J'ai ouvert ta fenêtre et je sais que jamais je ne taperais ces quelques mots :

Je pense à toi.



Par Djul le Mardi 12 avril 2011 à 17:38
Ton texte me renvoie des sentiments que je m'étais un peu forcée à oublier.

Quand je l'ai lu pour la première fois, c'était comme lire une lettre que j'aurais pu écrire à une personne qui ne se soucierait même pas de prendre le temps de me répondre.

Tout ça pour dire, que je pense avoir ressenti ces émotions similaires par le passé...
Même si ceci pourrait encore m'arriver: "J'ai ouvert ta fenêtre et je sais que jamais je ne taperais ces quelques mots : Je pense à toi"
Pourtant c'est trop con, car maintenant c'est le néant depuis longtemps... Et pourtant ça m'arrive encore d'y penser et je me demande si ça lui arrive aussi d'y penser... Mais ça sert à rien de ressasser tout ça, et je m'énerve... Bref ça n'a pas forcément de rapport ^^

En tout cas, j'aime bien ton concept de "pleurer un éclat" :D
 

Pleurer un éclat









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://blackcircus.cowblog.fr/trackback/3097174

 
Créer un podcast