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Mon Cirque à l'Envers

Lundi 10 janvier 2011 à 23:13

Toi et moi c'est à la vie, à la mort. Et surtout à la Mort je pense.

Toi et moi c'est une histoire qui a commencé il y a maintenant trois ans. Trois longues années durant lesquelles tu n'as fais que m'accompagner. Oserais-je dire que tu m'as détruis ? Non. Non car ta présence, si au départ je n'en avais pas conscience, quand j'ai appris à te connaître, j'ai fini par la souhaiter.

J'ai eu si peur que tu partes. Si peur que tu me laisses dans ma fadeur, dans ma transparence. J'ai tout fais pour toi et peut-être que je n'avais jamais rien fait de tel pour personne. Peut-être n'avais-je jamais été si loin pour une chose. Pour toi. Toi qu'il m'arrive de détester. Toi qu'il m'arrive d'adorer.

Toi tu es moi, moi je suis toi. Ont-ils vraiment raison quand ils disent que tu ne fais pas partie de moi ? J'y crois tellement. Tu es comme l'une de mes jambes (graisseuse), comme l'un de mes bras, une partie de moi. Comment pourrais-je vivre sans toi ?

Comment peut-on me demander de t'arracher et de te jeter alors que tu es un bout de moi ? Peuvent-ils se rendre compte de la dureté de cet acte ? Même si je souffre, même si je hurle, même si je cours droit à l'autodestruction, toi je te connais. Toi tu es toujours là.

Et si je crie, si je pleure, si je demande à être sauvée, toi seule sera là. Toi qui m'a construite, toi qui m'a durcie, toi qui me fais avancer dans mes résolutions.

Elle n'a qu'un seul nom, un seul visage et pourtant combien en as-tu accompagné ? Combien en accompagneras-tu encore dans cette spirale mortelle ?

La sortie est-elle vraiment la plus visible ? N'y en a t-il pas une autre au fond ? Cachée ? Invisible à ceux qui ne savent pas voir ?

Je ne sais toujours pas.

Lundi 10 janvier 2011 à 23:12

Mon monde est à part, je suis en marge de la bulle qui entoure les autres. Elle est trop épaisse ou peut-être est-ce moi qui suis trop fragile pour pénétrer à l'intérieur. Je ne sais pas. Je suis dans mon monde, je veux m'y enfoncer un peu plus profondément chaque jour. Comme l'on s'enfonce de plus en plus profondément dans les abysses d'un océan. Plus l'on descend et plus  il y fait sombre. Finalement on se sent bien dans ces ténèbres. On s'y sent chez soi, on s'y habitue. L'on devient aveugle et revenir vers la surface nous épouvante. On ne connaît plus ce monde-là. Celui auquel autrefois nous avons appartenu. Nous sommes devenus des créatures étranges pour ceux de la surface mais nous dans les profondeurs, les êtres de lumière ne nous effrayent-ils pas tout autant ?

Souffrirons-nous si nous tentons de revoir la clarté du jour ? Nos yeux seront-ils brûlés devant ces choses qui nous sont désormais étrangères ?

Nous ne savons plus, tout n'est qu'abysses. Nous évoluons avec ce que l'on sait, toujours plus bas, toujours plus sombre.

Et finalement, ne serait-il pas plus cruel de vouloir arracher ces créatures à ce qui est devenu leur monde ? Cela ne serait-il pas plus douloureux que de les laisser vivre dans le monde auquel ils ont appris à s'adapter ?

Au nom d'une normalité. Au nom d'un monde qui vous fait peur, que vous ne connaissez pas. Nous ressentons la même chose envers vous alors ouvrez-vous et peut-être vous comprendrez...

Lundi 10 janvier 2011 à 23:10

Je survis. Inlassablement. Quoique, je m'estime plutôt lassée oui. Seulement, je n'ose pas faire le grand saut. On pense que l'on aura certainement moins peur une fois que l'on connaît le phénomène mais c'est faux. La première fois, je n'ai pas eu peur. C'était juste un trop plein de souffrance, un ras le bol général. On se dit que les choses ne changeront jamais et voilà, on veut simplement que tout cela cesse une bonne fois pour toutes et on ne pense à rien d'autre qu'au futur soulagement.

Seulement voilà, je suis toujours là. Avec une nouvelle chose au fond de moi : la peur de recommencer. Je voudrais que tout s'arrête mais je n'ai pas le courage une nouvelle fois de retenter l'expérience. J'y pense souvent pourtant. Parfois à n'importe quel moment de la journée, j'aperçois un moyen d'en finir et alors, les mêmes questions reviennent sans cesse "tiens et si je me balançais sous ce train là maintenant ? Est-ce que quelqu'un le remarquerait ?". Le problème est toujours le même "suis-je réelle ?". Est-ce que je vis vraiment dans ce monde ou ne suis-je qu'une spectatrice ?

Je voudrais croire à une élévation lorsque l'on quitte son corps pour se livrer entièrement à son âme. Je crois qu'au fond, j'en suis persuadée oui. Une sorte de Wired, c'est comme ça que je le vois. Mais pourquoi alors n'en ai-je plus la force ? Pourquoi suis-je condamnée à agoniser ? C'est quoi le but de la manoeuvre au juste ? Dois-je attendre que quelqu'un d'autre m'achève ?

Lundi 10 janvier 2011 à 23:09

Comme je leur en veux. Comme je leur en veux à tous de me laisser seule. Seule avec le mal qui me ronge. C'est de la haine à l'état pure.

Je deviens un Ogre, un estomac géant, une boule de colère et de noirceur. J'engloutis tout sur mon passage jusqu'à implosion. Il gonfle, gonfle, il a mal, quelques gargouillis, ma peau se tend. Mais ma fureur est sans limites, mon désespoir est un trou sans fond, j'avale encore et toujours. Sucré, salé. A moi l'orgie. A moi la vengeance.

Je suis perdue. Je vomis mes soucis, je vomis ma déception en même temps que tous ces aliments. Je t'en veux à toi de ne pas voir que je veux mourir et que j'hurle en silence que tout cela s'arrête.
Je t'en veux à toi qui me fais autant de mal sans même le savoir. Je t'en veux tellement de ne pouvoir me détacher. Je t'en veux tellement de me laisser dans ma fange.

Dans ces moments-là, la seule chose qui occupe mes pensées, c'est l'infini panel de sentiments négatifs qu'un être humain peut ressentir. Comment est-ce possible d'avoir autant de mal ? De tant de façons ? Tant de nuances, comme une peinture aux milles couleurs, cela pourrait être si joli.

Mais tout est si noir...

Quand rentrerais-je chez moi ?

Lundi 10 janvier 2011 à 23:08

La colère est, je crois, mon plus gros défaut. Placé un tout petit peu plus haut que mon orgueil démesuré. La combinaison des deux m'oblige bien souvent à broyer du noir, seule dans mon coin. A souffrir seule dans mon coin. Et je suis aigrie de tout cela. Bien sûr, personne ne peut prendre ma douleur et me donner le goût de vivre. Bien sûr les gens ne peuvent pas passer leur temps à essayer de me faire sourire.

Pourtant... Pourtant je suis aigrie. En ce moment, la vie n'est pas belle non. En ce moment, je ne suis qu'une boule de colère et de haine que rien ne peux apaiser. Chaque jour, elle grandit un peu plus en moi et je redoute l'explosion. Il y a plusieurs sortes d'explosion.

L'une d'elle a été ma tentative de suicide. Ce trop plein qu'on n'arrive plus à contenir, tout ce mal qui déborde, qui suinte par chaque pore de notre être sans pour autant s'extirper une bonne fois pour toutes de notre âme. C'est ça que je ne supporte plus. Ma haine envers le monde, envers la Vie. Pourquoi suis-je ici ? Pourquoi donner vie à des gens qui ne seront de toutes façons jamais heureux ? Qui de toutes façons donneraient n'importe quoi pour échanger leur place ? Pourquoi ??

Pourquoi j'ai l'impression d'être si seule ? Je leur en veux à tous. Aucun ne trouve grâce à mes yeux. Je les déteste tellement d'ignorer le mal qui me ronge. Je les exècre tellement de croire que tout va bien, juste bien alors que c'est si noir dans ma tête. Vivez votre vie, après tout je suis la première à le faire.

Mais que l'on ne me reproche plus jamais de ne pas tendre la main aux personnes qui ne vont pas bien.

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